A l’heure où fleurissent les premières inventions industrielles, Suzeron s’enracine dans ses traditions dont le terreau fertile a donné à l’Entreterre la plus grande de ses nations.

Menés par une divinité immortelle dont ils louent la grâce avec tant de ferveur que désormais personne n’ignore leur religion, Suzeron apprend à ses fils et à ses filles que le culte de la Dame est la pierre angulaire de leur société.

Depuis la nuit des temps elle apparaît aux plus vertueux et aux plus méritants de ses fidèles qu’elle fait boire à son calice. Une fois bénis ces gens deviennent alors pour tous des élus ; des saint dont le pouvoir est fantastique. Ils peuvent donc prétendre aux plus importants honneurs et privilèges.

A l’origine, quand Suzeron n’était qu’une nation balbutiante et divisée, elle est apparue lors d’une guerre devant un seigneur et ses alliés qu’elle a alors béni. C’est sous cet égide que le royaume a été unifié et qu’est par la suite né son culte.

Il est en principe le but de chaque noble d’en chercher la grâce ainsi la plupart d’entre eux passent leur vies à mener des actions charitables ou de partir en quêtes afin de prouver leurs valeurs.

Suzeron est donc célèbre pour ses chevaliers errants qui arpentent le continent et tendent une main secourable à la veuve et l'orphelin.

Suzeron est appliqué le principe de noblesse oblige où le privilège incombe la responsabilité. Ainsi il est du devoir de chaque noble de protéger et pourvoir aux besoins des habitants du domaine qu’il administre.

Mais la mobilité sociale n’ayant jamais existé, il s’est creusé un fossé aujourd’hui insurmontable entre les paysans cantonnés à un dur labeur et les nobles cloîtrés dans leurs châteaux et préoccupés par la poursuite d’idéaux qui ne s’appliquent qu’entre pairs.

Néanmoins la proximité culturelle et l’ouverture de voies maritimes ont donné naissance à un commerce florissant qui a vu l'émergence fulgurante d’une classe moyenne. Si les petits villages et bourgades sont très répandus, Suzeron possède aujourd’hui plusieurs villes tentaculaires.

Politiquement Suzeron se divise en cinq régions : trois régions sont supervisées par trois oligarques et l’une par le roi lui même

A eux quatre ils forment le gouvernement du royaume. Si la charge d’oligarque est héréditaire cellehéréditaire, celle de monarque ne l’est pas : le roi est consacré par la déesse qui lui confère sa couronne et il règnera jusqu’à sa mort. S’il meurt avant qu’un héritier n’ait été élu, les oligarques désigneront l’un d’eux pour assurer la régence du royaume.

Il n’est cependant pas rare qu’un enfant succède à son parent et cela fait d’ailleurs quatre générations que le monarque est issu de la même lignée.

Les nobles de Suzeron doivent des six à leurs dix-huit ans, être éduqués à la capitale de Suzeron où ils sont instruits par d’illustres précepteurs dans les disciplines scientifiques, artistiques, militaires et surtout religieuses.

Les pupilles du royaume passent six mois de l’année au collège royale d’Eternelle. Le semestre étant à leur discrétion.

Les étudiants y sont regroupés par tranche d’âge et y sont conviés seulement les familles les plus éminentes ce qui au fil du temps, a créé un chasme même au sein de la noblesse qu’on distingue en grande, et en petite.

A l'âge de douze ans lors de son éducation un noble doit décider d’intégrer un ordre religieux en fonction de ses affinités où il sera sous le patronage d’un saint béni par la déesse.

L’ordre du léonide : sous l’élément sacrés du feu ils se consacrent aux arts militaires et traditionnellement se destinent à défendre la déesse par l’épée et la lance.

son saint s’appelle le léoncoeur et son sigile est un lion rouge sur fond blanc

L’ordre l’empyrée : sous l’élément sacré de l’air, ils se consacrent aux arts plus ésotériques et traditionnellement veulent honorer la Dame en faisant prospérer le royaume qu’elle protège.

son saint s’appelle vasteciel et son sigle est un griphon azur sur fond blanc

L’ordre de l’immortel : sous l’élément de la lumière, ils se consacrent à la théologie et se destinent à l’honorer en apportant l’espoir à ceux qui en sont dépourvus à travers le continent.

son saint est l’intemporel et son sigile est le lys d’or sur fond blanc

La scolarité est rythmée par des longues journées d’apprentissages dans la quiétude des scriptorium et celles plus mouvementées lors des missions que sont confiées à leurs ordres afin de les aguerrir bien qu’ils s’agissent parfois de simples pèlerinages.

Les étudiants logent dans de confortables dortoirs mais il n'est pas rare que les plus couvés s'en plaignent. Sont tenus chaque mois des compétitions amicales dans de multiples domaines, allant de joutes à cheval aux récitals de musiques. Ces événements très populaires attirent de plus en plus de spectateurs poussant les participants à se surpasser afin d'en gagner du prestige.