noblesse oblige

PROLOGUE
il ne vous reste plus que quelques semaines encore à jouir de la douce capitale avant que d'immenses fêtes élégiaques parachèvent vos derniers jours au collège royal où tant d'heureux jours se sont écoulés en la compagnie de vos camarades. C'est une petite fin mais les prémices d'une grande aventure !


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odile de bohemie
Odile de Bohemie
Odile de Bohemie


Odile de Bohemie
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Odile a de la sainte cette aura céleste, presque divine tant les poètes se sont usés à la décrire sans jamais réussir à capturer son essence. Les peintres ont mélangés milles couleurs pour seulement effleurer l’iridescence de sa chevelure qui flotte sur ses épaules tel un nuage tombé du ciel. Les marins ont bravé les océans par centaines pour trouver une eau aussi limpide et lumineuse que le lagon bleu de ses yeux, où se sont noyés même les hommes les plus endurcis. Certains affirment que son pied frôlent le sol sans jamais le toucher, tant son pas est léger. D’autres murmurent que sur son visage se découpe deux pétales d’un rose humide, et le premier à les cueillir sera le plus chanceux des chevaliers.

Depuis sa bénédiction, les légendes sur Odile courent dans toutes les plaines de Suzeron. Comme tous ceux choisi par la Dame, elle s’inscrira dans les lignes de l’histoire à l’encre indélébile, immortalisée à jamais pour ses exploits et ses prouesses.

Mais certains voient son ascension et ce qu’elle représente d’un œil mauvais. Si même les insectes peuvent prétendre à une bénédiction, qu’en est-il de ceux qui ont toujours régner, persuadés de leur infini supériorité ?

Les seigneurs craignent pour leur futur. Et si jamais ils venaient à émettre leurs doutes, Odile leur dirait qu’ils ont certainement raison.

Si on lui a martelé la bienséance et la politesse dans le crâne, Odile n’a jamais oublié d’où elle venait. Elle a beau avoir reçu l’éducation et le privilège des nobles, Odile ne sera jamais des leurs. Elle rit de ces enfants de bonne famille qui doivent maintenant courber l’échine devant une petite paysanne sans nom. Mais bien sûr elle ne laissera rien transparaître, cachant son dédain derrière un sourire chaste ou une moue bienveillante.

Contrairement à son image de sainte, Odile ne brille pas par son infime gentillesse. Ni bonne ni mauvaise, elle sera pour les siens l’épée de la justice, et pour ses ennemis le vent des tempêtes. La Dame ne lui a pas offert sa bénédiction par hasard et Odile est persuadée d’en connaître le dessein. Sinon, pourquoi avoir élevé une souillon au rang de sainte ?

Sa silhouette brille d’un halo diaphane mais il ne gomme pas la souillure sur sa peau, cette souillure qui a transpercé la chair pour s’écouler jusqu’à son coeur. Odile est au dessus de tous et pourtant le sentiment d’infériorité qui a grandit avec elle durant toute son enfance ne la quitte pas. Elle n’arrive pas à oublier tous les châtiments qu’on lui a fait subir à elle et sa mère pour la simple offense d’être nées pauvres. Ce sont des plaies à même l’âme, toujours suintantes et susceptibles de s’infecter. Et si Odile tente d’être juste et impartiale, parfois sa rancune la rattrape et lui somme de se venger.

Elle n’est pas d’une nature hostile pourtant, éduquée par une mère qui lui a appris à voir la beauté dans les choses simples. Mais même le plus optimiste des hommes se fanent face à la misère et lorsque Odile sent son cœur tanguer, elle a peur de faire le mauvais choix. Elle porte sur son dos les espoirs de toute une société et échouer dans sa mission reviendrait à tous les trahir. Et Odile le sait, elle ne pourrait jamais supporter le poids insurmontable de l’échec.

Quelque part, Odile en veut à la Dame autant qu’elle lui en est reconnaissante. C’est la preuve même de sa nature conflictuelle, le flux inconstant de ses pensées qui s’entrechoquent entre les parois de son crâne. Tantôt d’une loyauté infaillible, tantôt d’un mépris évident.

Plus qu’une peinture ou un poème, Odile est un mouvement constant, une force qui ne peut être exprimée par une simple phrase ou un simple coup de pinceau. Mystérieuse et éthérée, ses yeux recèlent de secrets que peu sauront élucider.
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ORDRE DE L'IMMORTEL
CINQ PIED ET HUIT POUCES
MAGIE DE LUMIÈRE
BÉNITE PAR LA DAME
•• Odile est la fille d'une paysanne et d'un homme qu'elle n'aura jamais connu. Née dans un village aux alentours de Bohemie, elle grandit dans une petite maison délabrée et se met très vite à travailler pour aider sa mère.
•• La rumeur de monstres qui rodent autour du village effraie les étrangers et entraine la perte de beaucoup de commerce. La vie devient plus dure, la nourriture plus rare et un soir où la faim lui tenaillait le ventre, Odile vole une miche de bain. On la rattrape et elle se fait sévèrement punir, battue à coup de bâton. Les plaies s'infectent et sa mère vend son corps pour lui acheter des médicaments.
•• La rumeur devient une réalité et durant la nuit des monstres envahissent le village. Odile se souvient des cris de terreur et du son tonitruant des os qui craquèlent, avant de se faire engloutir par une douce lumière. La Dame lui apparait et c'est une émotion soudaine et incontrôlable qui l'envahit. Elle lui divulgue un message et c'est la dernière chose dont Odile se souvient avant de se réveiller le lendemain. L'image de la Dame est gravée dans sa mémoire mais elle ne parviendra jamais à décrire cet être divin.
•• Le halo diaphane qui luit sur sa peau est la preuve même de sa bénédiction mais trop jeune, Odile ne saisit pas véritablement son ampleur. On l'amène au seigneur de Bohemie qui a été signalé de l'apparition d'un enfant béni.
•• Le seigneur de Bohemie lui promet milles richesses et bien plus encore si elle accepte de devenir sa fille adoptive. Submergée par tout ces changements subits, Odile hésite avant que finalement il parvienne à la convaincre en lui faisant le serment d'offrir à sa mère une vie meilleure. Elle devient alors Odile de Bohemie.
•• Sa vie change du tout au tout et d'une petite paysanne sans nom, Odile est propulsée au statut de sainte. Elle met du temps à s'accommoder à sa nouvelle vie et ne s'y fera véritablement jamais. Plus tard, elle rentre au collège royal.
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PRINCESSE DES BEBES MAGIQUES IN THE PLACE

tisseur de la destinée
l'intemporel
tisseur de la destinée


1. Vous êtes née paysan à Castellone dans le royaume de Suzeron. Vos seuls privilèges ont été celui de travailler et servir les seigneurs de Bohémie sans même l’espoir d’aspirer au rêve d’une vie meilleure.

Mais vous voilà bénie. Une nuit alors que des monstres attaquaient votre petit village, déserté par des chevaliers en croisade. Une créature féroce vous renverse et alors que s’abattent ses griffes monstrueuses, la dame vous est apparue dans un halo de lumière aveuglante et vous a murmuré des mots cryptiques en posant contre vos lèvres son calice.

Odile. Odile. Vis et que par ta main s’accomplisse ma vololonté.

Sa lueur a irradié votre corps, réduisant en charpies les bêtes maléfiques et soignant miraculeusement les habitants blessés et vous vous êtes évanouie.

2. Adoptée par le riche seigneur de Bohémie, vous êtes devenue une figure sainte et respectée. Tout du moins en apparence car une frange de la noblesse s’étonne du mystérieux dessein de la dame dont même son héraut n’a pas idée. Ils n’ont pas d’autre choix que d’accepter cette situation mais n’oublient pas vos origines.

3. De votre richissime château vous assistez désormais à la vie difficile de la classe dont vous êtes issue et même malgré votre statut, votre mère n’a pu suivre votre ascension fulgurante car quelque chose de tout aussi sacré que votre bénédiction fige les lois ancestrales du royaume. Elle jouit cependant d’une vie plus douce.

4. La noblesse vous apprend ses us et ses coutumes et des préoccupations sûrement absurdes aux yeux de celle qui a jadis travaillé dans les champs.

Vous êtes évidemment conviés au collège royal où les gens de votre âge vous traitent avec le respect et la déférence que contraint votre faveur divine. Alors que vous vieillissez, certains de vos cadets souhaitent vous prêter serment et devenir vos loyaux compagnons car il est certain qu’une glorieuse quête vous attend au nom de la Dame.

C’est en tout cas la conviction ferme du Héraut et du corps enseignant qui forment autour de vous un noyau composé des pupilles les plus brillantes de votre génération.

Si quelques fois durant les nuits la dame vous apparaît en rêve, ses paroles sont d’inaudibles caresses et dix ans plus tard votre destin vous échappe encore.